Le tokamak WEST, situé au centre CEA de Cadarache, a récemment établi un nouveau record en maintenant un plasma de fusion chaud à plusieurs dizaines de millions de degrés pendant 22 minutes. Voici une explication détaillée de cette réalisation :
Le plasma de fusion utilisé dans le tokamak WEST est principalement composé d'hydrogène. Plus précisément, il s'agit souvent d'isotopes d'hydrogène, comme le deutérium et le tritium, qui fusionnent pour produire de l'énergie. Ce processus de fusion nucléaire est similaire à celui qui se produit dans le Soleil, où des noyaux légers se combinent pour former des noyaux plus lourds, libérant une grande quantité d'énergie
Durée du Plasma : Le tokamak WEST a réussi à maintenir un plasma stable pendant 22 minutes, soit 1 337 secondes. Cela représente une amélioration de 25 % par rapport au précédent record détenu par le tokamak chinois EAST
le plasma a atteint une température de plusieurs dizaines de millions de degrés Celsius. Pour être précis, la température du plasma était de 50 millions de degrés Celsius. Cette température extrêmement élevée est nécessaire pour initier et maintenir les réactions de fusion nucléaire.
Pour maintenir le plasma pendant cette durée, 2,6 gigajoules d'énergie ont été injectés dans le système. Cela montre la quantité d'énergie nécessaire pour stabiliser le plasma et maintenir les conditions de fusion
Ce record démontre une avancée significative dans la maîtrise des plasmas de fusion. La capacité à maintenir un plasma stable sur une longue période est cruciale pour le développement de réacteurs à fusion comme ITER, qui visent à produire de l'énergie de manière continue et contrôlée
Le projet ITER, également situé à Cadarache, bénéficiera grandement de ces avancées. ITER vise à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d'énergie à grande échelle. Les résultats obtenus avec WEST sont prometteurs pour les futures opérations d'ITER
Maintenir un plasma stable implique de surmonter plusieurs défis technologiques, notamment le contrôle de l'instabilité naturelle du plasma et la résistance des composants face aux radiations intenses. Les chercheurs du CEA continuent de travailler sur ces aspects pour améliorer encore les performances
ce record marque une étape importante dans la recherche sur la fusion nucléaire et rapproche un peu plus la communauté scientifique de la possibilité de produire de l'énergie propre et quasi illimitée à partir de la fusion.